Froid, moi? Jamais... ou presque!

Publié le 19 Janvier 2013 par Stéphane JAN

Catégories : #Matériel

Ah, les joies de la pêche en hiver...

Son froid persistant et transperçant, son vent glacial qui vous remonte le long de l'échine, l'humidité ambiante qui vous empêche de vous réchauffer! Autant de contraintes qu'il est quand même possible de contourner afin de ne pas remettre au printemps ces parties de pêche tant désirées!

Je vais donc vous expliquer comment moi, frileux de nature, j'arrive quand même à pêcher dans de bonnes conditions thermiques et ce même en float-tube. Il me reste cependant à régler un problème: les pieds! Sachant que je les ai la plupart du temps glacés et ce même en été...

Alors oui, les solutions vestimentaires existent et, avec tout les nouveaux matériaux synthétiques, permettent de ne pas superposer 15 couches en espérant qu'on ne se gèlera pas au bord (ou sur) l'eau et surtout augmentent le confort de mouvement en action de pêche.

Le premier élément, c'est le waders. Non pas que je le mette systématiquement quand je pêche sans entrer dans l'eau mais il reste le principal obstacle au vent, surtout quand souffle la bise (et au froid pour les modèles en néoprène). Le mien est "respirant", c'est à dire en tissu équivalent au Gore-Tex. Le néoprène, à part du sur mesure (chez Cordouan, marque française réputée) pour mon gabarit de sumo si vraiment j'en voulais un, est lourd, fragile car se déchirant à vitesse grand V et beaucoup moins confortable. J'ai donc un modèle Patagonia qui, si on le porte sans sous-vêtement technique ne protège absolument pas du froid! C'est par contre le top pour l'évacuation de la transpiration et l'ultime barrière contre le vent.

Le watermaster avec le haut du corps rabattable pour le transformer en pantalon!

Les sous-vêtements techniques, qui ne fonctionnent que sur le principe de la superposition des couches, apportent selon les modèles choisis la chaleur nécessaire pour la pêche en hiver.

Le principe de base est le suivant:

Transfert de la transpiration depuis la peau vers les autres couches.
Transfert de la transpiration et isolation thermique.
Une couche de protection contre les éléments (pluie, vent, neige,…).

Je vous invite à lire cet article complet qui développe plus en profondeur la bonne utilisation.

Donc, revenons-en à nos moutons (important pour avoir une bonne laine chaude...). Pour les jambes, j'ai opté pour un bas de chez Simm's, le Polar Guide, disponible ici.

Ce modèle à l'avantage de cumuler l'effet des 2 premières couches indispensables pour une bonne isolation thermique!

Ce vêtement m'isole à la perfection du froid de l'eau, principal adversaire de la pêche en wading. Et hors de l'eau, il tient vraiment super chaud. Il faut d'ailleurs, quand le printemps arrive, choisir les journées encore bien fraîches pour le porter sinon, gare au coup de chaud! Pour la pratique du float-tube, même après de longues heures passées le bas des jambes et un peu les fesses dans l'eau, aucun souci. D'autant plus que l'on est constamment en mouvement pour se replacer et se mettre en bonne position pour pêcher.

En fait, comme dit plus haut, là où le bât blesse, c'est au niveau des pieds. Les extrémités du corps (mains, pieds et tête) sont hypers sensibles au froid. Donc pour les pieds, même avec une paire de chaussette typée ski, rien n'y fait. C'est le seul point faible (chez moi en tout cas) qui pourrait me faire arrêter de pêcher. Après en avoir discuté avec Philippe Boisson, qui passe des heures en ce moment en barque à pêcher en verticale donc quasi sans mouvement des jambes, les chaufferettes au charbon actif semblent bien fonctionner. Je vais tester ça bientôt, on verra...

Pour le haut du corps, même combat, une première couche technique, légère, chaude et respirante. Je prends tout ça chez Décathlon. Rapport qualité/prix, ils sont imbattable. Il existe bien sûr d'autres marques spécialisées en vêtement montagne mais pas aux mêmes tarifs...

Donc, pour la 1ère couche, je fais entièrement confiance à ce modèle de chez Décathlon:

Ce vêtement dispose de toute les qualités énoncées plus haut et couplé à un modèle de polaire également de chez Décathlon, pour assurer l'isolation thermique et ne pas couper l'effet de respirabilité:

Il reste donc la 3ème couche et pas la moindre! C'est en effet celle qui doit protéger des intempéries: pluie et vent surtout. Il existe des tas de veste de pêche, dites de wading ou non.

Dans le petit monde de la pêche à la mouche, 2 marques se sont imposées pour leur sérieux leur compétence: Simm's et Patagonia. La qualité, la robustesse et la technicité de leurs produits sont reconnus de par le monde. Mais tout ça à un prix!

Cette année, j'ai choisi d'investir dans cette veste de chez Décathlon (oui, encore eux!)

Après quelques sorties sous diverses conditions (pluie, vent et neige), je n'ai absolument aucun regret! Elle est chaude, très confortable (elle me semblait épaisse en photo...), parfaitement déperlante et respirante et elle protège un maximum tout le haut du corp. Elle est jusqu'à présent parfaite en float-tube et ne procure aucune gêne en action de pêche. Le top à un prix très confortable lui aussi. La veste parfaite pour les pêches hivernales ne demandant pas par contre d'avoir recours à du wading profond. Elle est plutôt longue et descend en-dessous des fesses.

Dernier point à aborder, la tête et les mains.

Pour la tête, n'importe quel bonnet fera l'affaire. Le top étant d'en posséder un avec une doublure polaire au minimum sinon tout polaire.

Pour les mains, sujet plus difficile car il ne faut pas perdre en sensibilité en action de pêche ni en qualité de préhension du matériel. Là, des essais sont nécessaires pour trouver ce qui vous ira comme un gant (un peu d'humour ne fait pas de mal...).

Toujours chez Décathlon, décidément, j'ai opté pour ce modèle classique en néoprène:

Ils sont relativement fin et très confortable à l'usage. Même si rien ne remplace la tenue d'une canne à main nue, il faut un certain temps d'adaptation pour trouver ses marques en action de pêche mais les jours de grand froid, ils sont quasi indispensables.

Voilà, un petit aperçu, très personnel j'en conviens, de ce qu'il est possible de faire pour aller à la pêche même en plein coeur de l'hiver. Je précise que je n'ai aucune accointances avec les marques citées. Les sorties ratées à cause du froid ne pourront plus être une excuse maintenant!

Il n'existe pas de solution ultime pour se protéger du froid extrême mais avec tout ce qui est cité, on peut déjà sacrément en repousser les limites!