Prospection tout azimut pour le brochet !

Publié le 3 Novembre 2013 par Stéphane JAN

Vive Google Maps et ses vues satellites qui permettent d'élargir son champ d'action quand on veut s'en donner la peine !

J'ai en effet rechercher de futurs "spots" ces dernier temps, afin de ne pas sur-pêcher les maigres 2/3 coins connus. Non seulement pour changer d'air mais, en plus, parce que ceux-ci ne donnent pas trop en ce moment. Vous me direz, ce n'est pas le meilleur moment pour découvrir de nouveaux endroits, quand l'activité des brochets est réduite comme peau de chagrin. Difficile si il n'y a pas d'attaque sur les streamers de savoir si c'est parce que les brochets sont absents du secteur ou tout simplement bouche fermée !

J'ai la chance en ce moment d'être accompagné d'un jeune padawan qui a véritablement mordu à la pratique du brochet à la mouche. Et au float-tube par la même occasion. Il s'agit de Romain, avec qui nous enchaînons les sorties avec pas mal de succès pour lui puisqu'il touche à chaque fois. J'étais d'ailleurs très content pour lui quand il a enfin concrétisé au bout de sa deuxième sortie une touche. Et voici le résultat:

Heureux le gamin ! Mais maigrichon le brochet...

C'était seulement ma deuxième sortie sur ce petit plan d'eau à la mouche. Il est habituellement pas praticable en float-tube, à cause de la végétation aquatique omniprésente qui rend tout déplacement impossible, à l'aide de palmes, sans se retrouver avec 2 kilos d'herbe enroulées autour des mollet ! Mais avec les pluies abondantes de ces derniers jours, nous avons pu le prospecter correctement en faisant nager nos streamers entre les nénuphars immergés et au-dessus des tapis d'herbiers. Avec 2 attaques non concrétisées pour moi et cette capture pour le petit Zan.

Mais revenons à notre prospection faite sur Maps. Je me suis donc mis mis en tête de chercher de nouveaux endroits et notamment sur le Rhône pour traquer sire Esox Lucius. J'ai la chance d'avoir dans mes connaissances un réel habitué de ce fleuve qui m'a dit que le brochet revenait en force sur ce fleuve depuis 3/4 ans maintenant. Il se capture régulièrement, notamment dans la période hivernale qui arrive, des poissons dépassant allègrement le mètre depuis le bord et dans différentes lônes. Problème, ces secteurs connus de mon "indic" se trouvent assez éloignés de chez moi et il me faut donc trouver le même type d'endroits aux environs de mon domicile.

Une des lônes découverte hier avec Mick et Romain

C'est donc ce que nous avons fait hier en compagnie de Romain et avec en guest star, son père, Mick. Problème, c'était pour Mick le baptême du float-tube ainsi que celui de la prise en main d'une canne en soie de 9. Et comme il fallait traverser le Rhône pour accéder à la première lône, nous nous sommes dit avec Romain qu'il faudrait surement se rabattre sur des spots connus et facile d'accès. Ben voyons, c'était sans compter sur la témérité du p'tit père. Ni une ni deux, après lui avoir exposé notre plan initial mais en lui disant que l'on allait faire finalement dans le "moins aventureux", c'est Mick qui nous impose le premier choix et la grande traversée à venir. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a eu raison car il a été à l'aise tout de suite avec son embarcation et avec sa canne !

Baptême réussi et enjoué de Mick. Sous le charme du float-tube au bout de quelques coups de palmes...

Et nous avons bien fait, car la lône explorée respire le gros poisson... mais pas à cette époque à mon avis. En effet, il n'y a aucune blanchaille de visible, zéro activité. Les poissons ont déjà du déserter ce vaste secteur relativement peu profond pour des zones plus abritées leurs convenant mieux à cette période avancée de l'année... même s'il ne fait pas encore froid ! Mais par contre, je ne manquerai pas d'y retourner plus assidûment en période estivale où là, ça doit grouiller de vie !

Ils sont pas mignons tout les 2?

Mais c'est sur les bords du bras principal du Rhône que nous aurons nos touches hier. Des que la rive est bordée de roseaux, que les bords sont quasiment sans aucun courant et que les fonds, aux alentours d'un mètre, sont tapissés d'herbiers que les touches se sont produites. Une première qui m'a surprise puisque le poisson, fort joli au demeurant, me prendra le streamer sous la surface en créant un magnifique remous mais sans me laisser le temps de ferrer. Damned, je suis porté par le courant étant à une dizaine de mètre de la rive mais Romain se trouve lui bien placé. Il lance et patatra, le brochet prend carrément sous le scion de la canne, à peine à 2m du float ! Re-belote, gerbes d'eau, remous et puis s'en va. Les 2/3 passages suivants ne donneront rien. Ca, c'était avant d'attaquer la lône, près de son entrée. Je décide donc au retour, après que nous nous soyons séparés pour tester divers endroits, de refaire une "dérive" sur la totalité de cette bordure au biotope idéal pour le bec. Elle n'est pas très longue mais m'offrira 3 touches dont une me permettant de mettre un bec au sec. Et en retouchant notre compagnon du matin et en le décrochant presque dans les palmes. Un joli poisson d'au moins 85cm... Mais celui sorti sera plus petit, mais m’offrira un combat digne de ce nom malgré ma canne pour soie de 10:

Poisson de fleuve puissant, qui m'a mis la misère sur 2/3 rushs !

En tout cas, cette sortie me conforte dans l'utilisation de Maps, des possibilités qu'offrent le float-tube pour explorer le Rhône et surtout dans mes innombrables montages de streamers qui travaillent tous bien avec une nage faite de mouvements incessants de la queue, du volume donné par le racoon en tête et des embardées gauche/droite lors de strips appuyés !

Quelques exemples de montages effectués:

Sans doute ma couleur préférée !

Un autre coloris "valeur sûre" !

Et le vainqueur e la journée d'hier...

J'ai également fait une toute petite vidéo de ce que donne la nage dans l'eau. On voit bien les mouvements continus de la queue en yack rouge, du flashabou et lancettes de coq qui elles ondulent à la perfection:

A noter, quelques autres sorties avec plus ou mins de succès avec mon chat noir, Philippe !

Une de celle-ci, à cause de la route fermée pour travaux, nous a permis de voir un spectacle grandiose: celui de la vallée du Rhône sous les nuages et notamment de Seyssel où nous nous rendions ensevelie sous une brume profonde: